Promis, on ne va pas parler de pâtes et de PQ, aujourd’hui. Enfin, pas trop. On va parler de logique de pénurie, et on va dire pourquoi c’est de la merde.
Cette logique, c’est celle qui nous pousse à ne pas trop donner, à être sur la réserve, de manière à ne pas être (trop) déçu si on ne reçoit rien en retour. On peut prendre ça pour de la prudence, ou du pragmatisme. Sauf que c’est en réalité absurde.
On ne peut pas récolter des fruits de qualité si à la base on n’a rien fourni de conséquent. Ça marche ainsi pour les relations humaines comme pour l’économie.
C’est cette logique qui pousse à ne pas investir dans les hôpitaux, la santé et l’éducation, mais à faire des « économies ». Le bilan aujourd’hui, c’est qu’on est en train de payer l’addition de ces bouts de chandelle épargnés. Aujourd’hui, on paye la facture en nombre de vies humaines, mais pas que.
Parce que bonne chance pour faire tourner une économie quand ceux qui la font fonctionner meurent plus vite que prévu. Bonne chance aussi, pour relancer une économie après un état de confinement général. Sans oublier les conséquences des comportements de consommation liés à la panique, qui créeront eux, de réelles pénuries, et une flambée des prix inévitable.
Ne pas parler à des personnes qu’on aime par fierté, ne pas oser appeler une personne qui nous plaît par peur du rejet, entretenir des rancunes stériles, on le sait que c’est stupide et inutile, car c’est ce qui rend malheureux.
Et bien c’est pareil pour l’économie. Ne pas investir dans la santé et l’éducation, c’est le payer un jour ou l’autre, tôt ou tard…en argent, ou en vies humaines.
La vie du Chat Glouton 